Quelle est la durée de vie d’une caméra ?

vidéoprotection

Analyse des coûts de maintenance en fonction de la durée de vie

Introduction

En voilà une question intéressante !


Une réponse simple et adaptée serait « jusqu’à ce qu’elle ne fonctionne plus ou qu’elle ne réponde plus au cahier des charges initial ».


On ne peut pas parler de durée de vie ou d’obsolescence à proprement parlé mais plutôt de fin d’utilisation optimale.

Contexte

Pour mieux comprendre, une caméra c’est quoi ?

En simplifiant c’est un boitier dans lequel on trouve un objectif, une carte mère, une carte d’alimentation et éventuellement des moteurs pas à pas.


Généralement une panne provient essentiellement d’un composant électronique : alimentation, capteur ou autre ; pour les caméras motorisées les moteurs pas à pas peuvent également être en cause.


Tant que la caméra répond aux besoins, elle est considérée comme suffisante et tant qu’elle sous garantie constructeur on est assuré de la maintenir en état de fonctionnement.


Bien évidemment comme tout produit, le vieillissement n’est pas à négliger mais il faut se fixer une valeur de base pour programmer les renouvellements de manière « intelligente ».


Aujourd’hui une caméra professionnelle est généralement garantie 5 ans par le constructeur (à partir de la date d’achat par l’installateur), si une panne intervient au-delà de cette période il sera proposé un changement plutôt qu’une réparation.

Faut-il impérativement la changer au bout de 5 ans ?

On peut considérer qu’une caméra qui fonctionne toujours bien au bout de 5 ans peut continuer encore un peu son travail.


Peut-on prendre le risque de continuer à l’utiliser jusqu’à sa mort ?


Tout dépend de son objectif mais il est recommandé au bout de sept ans en moyenne de l’intégrer au plan de renouvellement pour pallier au vieillissement notamment du capteur.


Il ne faut pas oublier qu’une caméra à un coût : coût d’achat mais également coût de fonctionnement lié à la maintenance préventive et à la maintenance curative qui se cumulent chaque année.


Prenons un l’exemple simplifié d’un dispositif de vidéoprotection urbain de 2005 comptant 50 caméras fixes et 50 caméras PTZ déployées de la manière suivante :


Exemple d'un parc de vidéoprotection à maintenir

Pour les besoins, prenons les coûts (achat caméra, maintenance préventive et maintenance curative) suivants :


Exemple de coût d'un parc de vidéoprotection

Combien cela coûte-t-il ?

En comparant les coûts avec un renouvellement de 3, 5, 7 et 10 ans, on obtient jusqu’en 2025 l’évolution suivante :


Schéma de l'incident

Ce graphique ne nous montre pas grand-chose si ce n’est qu’un renouvellement sur 10 ans coûte logiquement moins cher qu’un renouvellement sur 3 ans.


On parle ici du coût d’achat brut hors travaux, installation, licence, paramétrage… et variations de prix dans le temps.


En revanche, le coût cumulé est plus intéressant à regarder :


Exemple de coût cumulé d'un parc de vidéoprotection

On peut voir sur le graphique que le coût cumulé avec un renouvellement de 3 ans croit très vite jusqu’à atteindre une valeur significative par rapport aux autres.


Un renouvellement sur 5 ans semble être le plus sûr ce qui est logique par rapport aux garanties constructeurs.


Un renouvellement sur 7 ou 10 ans permet de baisser davantage le total mais avec une probabilité de panne sans réparation plus importante au-delà de 7 ans.


Un renouvellement entre 5 et 7 ans maximum semble le meilleur choix pour garantir un dispositif opérationnel dans le temps tout en optimisant les coûts.

Conclusion

  • Si vous décidez de conserver vos caméras au-delà de 5 ans, pensez à ajuster leur maintenance.
    En effet, nous savons qu'une panne au-delà de la garantie constructeur implique une non réparation du matériel donc il sera toujours nécessaire de maintenir le matériel en préventif mais le curatif pourra être réduit à la seule intervention de changement de matériel.
  • Lorsque vous changez un matériel qui fonctionne encore, ne le mettez pas au rebus mais conservez-le ; il sera bien utile pour vous dépanner si une caméra devait tomber en panne en attendant sa réparation ou son remplacement.
    Constituer un stock de matériels en spare est très utile mais difficile à gérer à neuf.
  • Une caméra qui fait toujours son job peut continuer à le faire au-delà de sa garantie ; si sa panne peut être acceptée ou traitée par un spare, pas besoin d'investir pour le dernier modèle.
    Dans mon cas par exemple, j'ai des caméras que je renouvelle tous les 5 ans et d'autres qui fonctionnent depuis... 13 ans.

Et vous, quelle est votre période de renouvellement ?

Il faut prendre le temps d'analyser le materiel de son dispositif pour le faire vivre de manière efficiente.


VID Conseil aide les collectivités à optimiser leur parc de vidéoprotection en tenant compte des contraintes techniques et budgétaires.

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