PCA/PRA en vidéoprotection
Récit d'une panne réelle

Introduction
Le PCA (Plan de Continuité d’Activité) et le PRA (Plan de Reprise d’Activité) sont souvent considérés comme accessoires... jusqu’à ce qu’ils deviennent vitaux. Voici un retour d’expérience terrain illustrant leur importance dans un système de vidéoprotection.
L’incident
Il y a peu, un client a connu une double panne sur un enregistreur :
- Le disque système principal a lâché.
- Le disque de secours a tenu… juste le temps du rebuild, avant de tomber lui aussi.
Un cas sur un million ? Peut-être. Mais cela peut arriver.
Heureusement, le client disposait d’un enregistreur de secours déjà prêt, avec une configuration complète, et des caméras réassignées en quelques minutes.

➡️ Pour en savoir plus sur notre accompagnement, consultez la page AMO Vidéoprotection.
Palier la défaillance
De manière générale, il est important de constituer un stock de matériel de spare ; soit du matériel neuf (qu’il faudra penser à faire vivre par turn-over), soit du matériel de recyclage : un matériel en fin de garantie constructeur ou en fin d’utilisation optimale, qui fonctionne lors de son renouvellement, peut très bien dépanner en urgence.
Ensuite il faut essayer de qualifier le degré d’urgence… constituer un Plan de Continuité d’Activité (PCA).
Au plus on se rapproche du cœur du dispositif, au plus la tâche est délicate : une caméra dont le PoE lâche n’aura pas la même incidence sur le dispositif que si la baie serveurs brûle.
- Le RTO est la durée maximum pour restaurer les opérations normales après une panne ou une perte de données
- Le RPO est la quantité maximale de données perdues acceptable.
Nous avons déjà parlé de GTI et de GTR dans les contrats de maintenance ; en cas de panne et de la souscription à un contrat de maintenance, le prestataire intervient pour établir le diagnostic et selon la panne remet en service dans les plus brefs délais ou utilise un matériel en spare et envoi le matériel en RMA sinon passe commande d’un nouveau matériel.

Ça c’est côté matériel mais côté données ?
Une sauvegarde de configuration récente a permis une remise en service rapide.
Les enregistrements du jour ont été perdus, mais la vidéoprotection a pu continuer de fonctionner. C’est bien là l’essentiel !
En effet, il faut distinguer deux notions clés :
- La donnée (image enregistrée) : oui, elle est importante, mais pas toujours vitale.
- La continuité de service : indispensable, car si le système tombe, rien ne s’enregistre, rien ne se consulte, rien ne s’exporte.
Un bon PCA/PRA doit d’abord garantir le maintien du service, avant de penser à récupérer des images.
Pourquoi les méthodes classiques échouent en vidéoprotection
En sauvegarde informatique traditionnelle, on parle souvent :
- D’images disques,
- De réplication système,
- De NAS ou de baies SAN.
- Les données sont volumineuses et éphémères (cycle d’effacement permanent),
- Le coût de réplication complète est déraisonnable à l’échelle de dizaines voire de centaines de caméras,
- Et une restauration manuelle de plusieurs To… prend des jours.
Autrement dit, sauvegarder les images n’a de sens que si le système continue de tourner.

Conclusion
Le PRA est aussi une affaire de méthode.
Il vaut mieux perdre 10 minutes aujourd’hui à prévoir un scénario de bascule, qu’attendre une panne réelle pour y penser car ce jour-là, ce ne sont pas les 30 jours de rétention des images qui comptent : c’est la capacité du système à redémarrer dans l’heure.
Et vous, votre PCA/PRA est-il prêt ?
VID Conseil aide les collectivités à anticiper ces situations avec des PCA/PRA adaptés aux contraintes techniques et budgétaires réelles des systèmes de vidéoprotection
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